Le chef de l’État s’est entretenu longuement avec le magazine « Elle » afin de présenter en détail son plan visant à réduire la durée du congé mais à améliorer l’indemnisation des travailleurs.
Emmanuel Macron prévoit un congé de naissance équitable pour les parents
Le président Emmanuel Macron a réitéré sa volonté d’instaurer un congé de naissance partagé de manière équitable entre les deux parents, lors d’une interview accordée au magazine féminin Elle. Cette mesure, qui devrait entrer en vigueur en août 2025, vise à remplacer l’actuel congé parental.
Quelle sera sa durée et comment sera-t-elle répartie ?
Emmanuel Macron a précisé que le congé de naissance serait réparti de la manière suivante : trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l’enfant. Cette répartition vise à favoriser une plus grande implication des pères dans les premiers mois de vie de l’enfant.
Le congé parental actuel, qui peut être pris dès la fin du congé maternité ou paternité, et qui s’étend jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant, ne semble pas être largement utilisé par les pères, contrairement aux mères.
Pour quelle indemnisation ?
Chaque parent bénéficiera d’une indemnisation équivalente à 50% de son salaire, plafonnée à 1 900 euros. Cette mesure vise à offrir une rémunération plus attractive que l’actuel congé parental, estimé à 429 euros, afin de limiter l’éloignement des femmes du marché du travail.
Néanmoins, cette indemnisation reste en dessous de celle recommandée par deux députés en novembre, qui préconisaient un congé parental d’un an, rémunéré à hauteur de 67% du salaire.
Quelle conséquence sur les congés maternité et paternité ?
Le congé de naissance proposé par Emmanuel Macron viendra s’ajouter aux congés de maternité et de paternité déjà en place. Ainsi, une femme enceinte pourra bénéficier de 16 semaines de congé maternité, suivies de trois mois de congé de naissance.
En somme, cette mesure vise à encourager une plus grande participation des deux parents dès la naissance de l’enfant, tout en offrant une rémunération plus attrayante que l’actuel congé parental.
