En 2023, selon Yann Jéhanno interrogé sur France Inter, un quart des Français ont dû annuler ou reporter leur projet immobilier en raison des difficultés liées à l’inflation et à l’accès au crédit. Cette situation compliquée du marché de la vente immobilière a touché de nombreux particuliers, mettant en pause leurs projets d’achat ou de vente de biens immobiliers.
Difficultés persistantes sur le marché de l’immobilier en France
La crise du logement en France : des difficultés persistantes pour devenir propriétaire
D’après Yann Jéhanno, président du réseau d’agences immobilières Laforêt, devenir propriétaire pour la première fois est de plus en plus compliqué en France. Selon lui, le marché locatif est actuellement bloqué, avec une augmentation de 26% du nombre de candidats à la location et une diminution de 28% des biens à louer sur le marché. Cela crée une tension extrême sur le parc locatif, empêchant ainsi de nombreuses personnes de trouver un logement.
Le président du réseau Laforêt dénonce également le manque de développement du parc locatif, indiquant que l’offre locative est insuffisante. Les locataires actuels restent dans leurs logements car ils réalisent qu’ils ne peuvent pas acheter, ce qui a pour conséquence d’allonger la durée d’occupation. Face à cette pénurie d’offres locatives, les prix ont tendance à augmenter, ce qui devient un problème pour les locataires.
Les problèmes affectant le marché de la vente immobilière sont également soulignés par Yann Jéhanno. Il constate des délais de vente plus longs, une baisse du nombre d’acquéreurs, et une augmentation des taux d’intérêt. Seulement deux ans auparavant, les taux d’intérêt étaient autour de 1%, alors qu’ils sont maintenant d’environ 4,25%. Cette augmentation rapide a impacté les transactions immobilières de manière significative.
Pour relancer le marché immobilier, le ministère de l’Économie et la Banque de France ont récemment annoncé des mesures visant à ajuster les règles entourant le crédit immobilier. Cependant, Yann Jéhanno reste sceptique quant à l’efficacité de ces mesures, déclarant que la production de crédits immobiliers a diminué de plus de 40% en 2023.
Le président du réseau Laforêt pointe du doigt les critères du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui sont devenus de plus en plus contraignants ces deux dernières années, rendant l’accès au crédit plus difficile. En conséquence, de nombreux profils qui auraient été financés il y a deux ans se voient aujourd’hui refuser un financement par les banques. Ces restrictions ont conduit à une frilosité de certaines banques, qui ne sont pas prêtes à accorder des prêts, ce qui marginalise les primo-accédants et les ménages modestes ayant des difficultés à constituer un apport.
Ainsi, la crise du logement et le marché immobilier en France restent confrontés à des difficultés persistantes, malgré les tentatives des autorités pour réguler la situation.
