À Paris, il est actuellement très difficile de trouver un logement pour une période prolongée, surtout en ce mois de décembre. Les propriétaires sont de plus en plus enclins à opter pour le bail mobilité, un contrat de location de courte durée, afin de pouvoir récupérer leur logement à temps pour pouvoir le mettre en location touristique en prévision des Jeux Olympiques l’été prochain.
Le marché locatif à Paris restreint par la location à court terme en vue des jeux olympiques
Le marché immobilier parisien se tend à l’approche des Jeux olympiques
Alors que l’excitation autour des Jeux Olympiques de Paris 2024 continue de monter, le marché de la location à Paris se tend de plus en plus. De nombreux propriétaires privilégient désormais des contrats de location à court terme afin de pouvoir récupérer leur bien juste avant la période des JO, pour ensuite le louer à un prix exorbitant pendant l’événement cet été.
Cette tendance, en plein essor au cours des derniers mois, limite l’accès au logement pour de nombreux locataires franciliens. Par conséquent, la demande de locations durables est en hausse à Paris, au grand dam des personnes à la recherche d’un logement, comme Mia, qui peine à trouver un studio depuis plus d’un mois malgré des recherches actives sur les sites spécialisés.
Elle se heurte à des annonces de sous-location, de baux de moins d’un an ou de très courte durée. Des situations qui se multiplient dans la capitale en raison du recours croissant des propriétaires au bail mobilité. Cela se traduit par des contrats d’un à dix mois, souvent utilisés pour des locations de six à sept mois, permettant aux propriétaires de récupérer leur logement en juin afin de le proposer en location touristique pour les Jeux olympiques.
Corinne Jolly, présidente du site d’annonces immobilières Particulier à Particulier, explique que le bail mobilité est la seule option pour ceux qui souhaitent louer leur bien tout en le récupérant en juin. Les autres types de contrats de location, tels que les locations vides, meublées ou pour étudiants, ont une durée plus longue que le bail mobilité. Sur le site de PAP, le nombre d’annonces proposant un bail mobilité à Paris a été multiplié par quatre en novembre par rapport à l’année précédente, représentant plus d’une annonce sur dix.
Cependant, le bail mobilité n’est accessible qu’aux locataires en stage, en formation ou en déplacement professionnel, ce qui contribue à restreindre davantage le marché locatif à Paris.
Pour certains propriétaires, comme Golda, propriétaire d’un appartement à louer depuis 40 ans, le bail mobilité devient une option attrayante. Malgré la dérogation accordée aux locataires en stage, en formation ou en déplacement professionnel, il lui permettra de gagner un peu d’argent et de soulager ses charges fiscales pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Elle n’hésite d’ailleurs pas à avouer que, grâce à la location pendant ces événements, elle gagnera 2 500 euros en trois nuits, soit un mois de loyer, même si cela signifie ne pas trouver preneur immédiatement après.
