Selon une enquête réalisée par cette organisation, qui semble avoir des liens étroits avec les employeurs, cette spécificité française constitue un handicap pour l’économie nationale.
La France : toujours en bas du classement européen pour le temps de travail
En Europe, les chiffres montrent que la France occupe une place assez basse en termes d’heures travaillées par les actifs à temps complet. En effet, avec 1 664 heures travaillées par an, les actifs français sont devancés par la Finlande qui totalise 1 792 heures. Ces informations proviennent d’une étude menée par Rexecode qui a établi des comparaisons à partir des données officielles transmises par chaque pays via Eurostat pour l’année 2022.
Les Français travaillent donc près de 65 heures de moins que les Espagnols et jusqu’à trois semaines de moins que les Allemands. A contrario, les Roumains, les Polonais et les Grecs sont ceux qui travaillent le plus en Europe. L’institut Rexecode met en évidence divers facteurs qui expliquent cette faible durée de travail, notamment les 35 heures, les RTT et les congés payés auxquels s’ajoute une augmentation des arrêts maladies ces dernières années.
La productivité en baisse
En parallèle, l’étude de Rexecode indique que la France est également l’un des pays où les différences au sein des actifs en termes de productivité sont les plus marquées. En effet, le pays compte un certain nombre de « gros travailleurs » mais également une part non négligeable de travailleurs qui ne sont pas soumis à des horaires fixes, tels que les indépendants, les chefs d’entreprise, les artisans ou bien les autoentrepreneurs, qui peuvent travailler jusqu’à 50 heures par semaine.
En vue de relancer l’économie, le gouvernement réfléchit à la mise en place de mesures visant à atteindre le plein-emploi d’ici la fin du quinquennat, avec un taux de chômage aux alentours de 5%. Cela impliquerait notamment la création d’une nouvelle loi du travail dès 2024, pour favoriser le marché du travail et les entreprises.
