Les enquêteurs de l’émission « Vert de Rage » diffusée sur France 5, ont réalisé une étude approfondie sur la présence de brome dans une grande variété de jouets. Cette enquête visait à évaluer la quantité de substances considérées comme potentiellement cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. Les résultats de cette analyse ont révélé que 10% des jouets pour enfants testés étaient effectivement contaminés par le brome.
Des substances dangereuses dans nos jouets
Les retardateurs de flamme bromés, des substances chimiques présentes dans de nombreux objets du quotidien, sont censés ralentir la propagation du feu en cas d’incendie. Cependant, ces substances sont considérées comme des agents cancérogènes ou des perturbateurs endocriniens, ce qui soulève des inquiétudes quant à leur impact sur la santé. L’équipe de l’émission « Vert de Rage » a mené une enquête pour évaluer la concentration de ces composants dans des jouets en plastique, afin d’évaluer l’exposition des enfants à ces substances.
Des résultats préoccupants
Les résultats de cette enquête sont alarmants. Sur environ 100 jouets testés, 10% dépassaient le seuil réglementaire de 500 mg/kg de retardateurs bromés. Certains jouets présentaient des taux extrêmement élevés, comme un fusil en plastique avec une concentration de 5,708 mg/kg, soit plus de dix fois la limite autorisée. Ces données ont été confirmées par Petra Pribylova, une spécialiste européenne des retardateurs de flamme.
Des conséquences sur la santé
Les scientifiques mettent en garde contre les effets néfastes de ces substances sur la santé, en particulier chez les enfants. Pierre Hennebert, spécialiste des perturbateurs endocriniens, souligne que l’exposition répétée à ces composants peut entraîner des effets hormonaux à long terme.
Réactions des enseignes
Les jouets testés provenaient de diverses enseignes, dont Action et Carrefour. L’enseigne Action affirme que ses propres tests n’ont révélé aucun problème, tandis que le groupe Carrefour a immédiatement prévenu le fabricant des jouets non conformes.
Un appel à l’action
Face à ces résultats préoccupants, l’équipe de « Vert de Rage » a interpellé la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, pour garantir la sécurité des consommateurs, en particulier des enfants. Cependant, malgré ces inquiétudes, la ministre et son cabinet n’ont pas souhaité réagir aux résultats de l’étude menée par les journalistes. Ce silence soulève des questions sur les mesures à prendre pour protéger le public contre ces substances dangereuses.