Le programme est nommé « aide à la famille » et devra être inclus dans un des contrats offerts, sans exception.
Assurance emprunteur : le rail de la garantie « aide à la famille » pour les parents ayant un enfant gravement malade
De nombreux foyers sont confrontés à ces sérieux aléas de la vie : devoir cesser totalement ou partiellement son travail pour pouvoir s’occuper d’un enfant atteint d’une maladie grave ou victime d’un accident. Les assureurs s’engagent à prendre en charge les mensualités de crédit immobilier pour les parents concernés, qui auront souscrit au contrat comportant la garantie « aide à la famille ».
Cette garantie permettra la prise en charge de tout ou d’une partie des mensualités, pendant que l’assuré, contraint de cesser partiellement ou totalement son activité professionnelle pourra s’occuper d’un « enfant mineur atteint d’une maladie grave ou victime d’un accident grave de la vie ».
Les assureurs prévoient d’introduire cette garantie « aide à la famille » dans au moins un de leurs contrats d’assurance emprunteur. Il suffira de souscrire à une couverture « incapacité temporaire de travail ». Cette assurance emprunteur fonctionne actuellement en cas d’incapacité temporaire de travail, mais aussi d’invalidité ou de décès. L’élargissement aux familles touchées par la maladie d’un enfant est une vraie avancée. Le nouveau système doit être opérationnel au plus tard à la fin du premier semestre 2025.
Entre 3 000 et 4 000 foyers concernés
Au printemps dernier, des associations et parlementaires avaient lancé un appel. Ce dernier a été entendu notamment par la Banque de France qui a engagé les démarches. La semaine dernière, un avis positif a été rendu par le Comité consultatif du secteur financier qui dépend de la Banque centrale. Une seule compagnie propose ce système aujourd’hui : CNP Assurances (filiale de la Banque Postale).
Selon les associations et parlementaires à l’origine de la requête, il y aurait chaque année en France au moins 10 000 familles dont les parents sont contraints de cesser ou réduire leur activité pour s’occuper d’un enfant atteint d’une maladie grave ou victime d’accident. Sur ce total, entre 3 000 et 4 000 familles sont engagées dans une procédure de remboursement d’un prêt immobilier.