Les habitants du Japon ont découvert une méthode créative pour améliorer la couverture du réseau en faisant voler les antennes-relais à une altitude de 20 000 mètres. Cette technique permet de desservir des zones reculées ou peu rentables où l’accès est difficile.
Des solutions innovantes pour éradiquer les zones blanches en France
En France, malgré les promesses, on a toujours du mal à éradiquer les zones blanches, ces territoires non couverts par un réseau mobile. Sur l’archipel nippon, on cherche des solutions avec des antennes 4G ou 5G qui volent à 20 000 mètres d’altitude, accrochées à des planeurs solaires totalement autonomes. C’est une technologie qu’on appelle les HAPS : des Stations Installées en Haute Altitude. Il se trouve que le Japon, avec l’opérateur Softbank, fait partie des leaders mondiaux. Et qu’il cherche à déployer cette technologie sous forme de kit dans le monde entier.
L’avantage est qu’à 20 000 mètres d’altitude, le drone-planeur-antenne va couvrir un rayon de 200 km, soit l’équivalent de plusieurs dizaines d’antennes-relais au sol. Cela va donc énormément simplifier les déploiements dans les zones difficiles d’accès comme les montages ou des zones peu rentables comme les campagnes.
Ces antennes fonctionnent, des tests ont encore eu lieu en octobre dernier. Ils ont réussi à faire une visioconférence en 5G entre le Japon et le Rwanda. Mais ça n’a été mis en service nulle part. On attendait surtout une standardisation des fréquences utilisables dans le monde entier et elle vient d’avoir lieu. Alors, il se murmure qu’un premier déploiement est prévu dès cette année. Là encore, au Rwanda.
La question de la maintenance
Même si les Japonais ont pris de l’avance, ils ont quand même de la concurrence. Notamment d’une filiale d’Airbus. Elle prévoit une mise en service dans les zones excentrées des Bermudes et des archipels voisins. En clair, l’idée est de se faire la main dans les zones très reculées où il n’y a pas d’autre solution, avant de s’attaquer aux zones blanches classiques de nos campagnes.
La bonne nouvelle, c’est qu’à 20 000 mètres d’altitude, il n’y aura aucun risque de vandalisme. En plus, la zone se situe largement au-dessus du trafic aérien, des nuages et des intempéries, donc ils seront tranquilles. La question est plutôt de savoir combien de temps ces drones pourront rester en l’air. Plusieurs semaines, c’est sûr, plusieurs mois, peut-être, mais il n’est pas certain qu’ils puissent rester en vol plusieurs années. Or s’il faut les ramener au sol et en renvoyer d’autres, cela peut faire grimper la facture et provoquer des interruptions de service. C’est pourquoi les premiers déploiements seront suivis de près.