Dans le but d’améliorer l’accès des femmes atteintes de cette maladie gynécologique au statut d’affection longue durée, le Rassemblement National a exprimé sa volonté de simplifier les procédures actuellement complexes requises pour l’obtenir.
Un accès simplifié au statut d’ALD pour les femmes atteintes d’endométriose
C’est une maladie qui affecte près de 10% des femmes, mais qui reste encore largement méconnue. L’endométriose, une condition qui se manifeste à des degrés variables, provoque des douleurs gynécologiques intenses, menstruelles ou non selon les stades, et peut même conduire à l’infertilité. Face à cette réalité, de nombreuses associations réclament un accès plus simple au statut d’affection longue durée (ALD).
Pour répondre à cette demande, le Rassemblement national a présenté une proposition de loi à l’Assemblée nationale. L’objectif de cette proposition est d’accorder un statut d’ALD « exonérante » aux 1,5 à 2,5 millions de femmes atteintes d’endométriose en France, ainsi que de permettre à celles qui le souhaitent d’obtenir le statut de travailleuse handicapée.
Une démarche complexe pour obtenir le statut d’ALD
Actuellement, l’endométriose est considérée comme une affection longue durée hors liste, également connue sous l’appellation « ALD 31 ». Cela signifie que la durée de validité de cette affection est déterminée par le médecin. De plus, les critères d’éligibilité sont très stricts : le traitement doit inclure des médicaments ou des appareils médicaux, et remplir au moins deux critères parmi les suivants : une hospitalisation à venir, des actes techniques médicaux répétés, des actes biologiques répétés et des soins paramédicaux fréquents et réguliers.
Les associations militantes réclament donc le classement de l’endométriose parmi les « ALD 30 », les affections longue durée listées. Cette catégorie regroupe notamment les cancers, la sclérose en plaques, les formes les plus graves de diabète, etc. En cas d’inclusion dans cette liste, la durée et la reconnaissance de la prise en charge seraient fixées par décret, ce qui faciliterait grandement l’accès au statut d’ALD. Ce classement permet également de bénéficier de droits similaires, tels que le remboursement à 100% des soins liés à la maladie et des congés maladie mieux indemnisés.
Priscilla Saracco, porte-parole d’une association de lutte contre l’endométriose, souligne un critère essentiel : « On est dans une maladie où les femmes qui n’ont mal que pendant leurs règles, car certaines ont mal tout le temps, peuvent se mettre en arrêt le premier ou deuxième jour de leurs règles sans avoir de perte de salaire conséquente ». Cette prise en compte de la spécificité des douleurs liées à l’endométriose est un élément crucial dans la démarche visant à obtenir un accès simplifié au statut d’ALD.
Les associations de personnes atteintes d’endométriose demandent également que les femmes touchées par cette maladie puissent obtenir le statut de travailleuses handicapées si elles le souhaitent. Cette reconnaissance augmenterait leur protection et leur permettrait de bénéficier de mesures d’adaptation sur leur lieu de travail, si nécessaire.
En conclusion, la proposition de loi du Rassemblement national vise à faciliter l’accès des femmes atteintes d’endométriose au statut d’ALD, ainsi qu’à leur offrir la possibilité d’obtenir le statut de travailleuse handicapée. Cela permettrait de reconnaître pleinement les difficultés vécues par ces femmes et de leur garantir une prise en charge adéquate, tant sur le plan médical que professionnel.