Enquête de l’UE sur Facebook et Instagram pour désinformation

Webmaster


La Commission européenne a des doutes sur la conformité des plateformes de médias sociaux appartenant au groupe Meta en ce qui concerne les mesures de lutte contre la propagation de fausses informations en prévision des élections européennes.

La Commission européenne ouvre une enquête contre Facebook et Instagram pour désinformation

La Commission européenne a récemment annoncé l’ouverture d’une enquête contre Facebook et Instagram, soupçonnés de ne pas respecter leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation à l’approche des élections européennes. Cette décision intervient dans un contexte où les dirigeants européens s’inquiètent de possibles manipulations de l’opinion par des pays tiers, notamment la Russie.

La présidente Ursula von der Leyen a souligné que la Commission a mis en place des outils pour protéger les citoyens européens de la désinformation et de la manipulation par des pays tiers, et qu’elle agira en cas de violation des règles, en particulier en période électorale.

Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a listé les principaux griefs contre Meta, la société mère de Facebook et Instagram. La Commission reproche notamment à Meta une modération insuffisante des publicités, pouvant présenter un risque pour les processus électoraux. Des campagnes publicitaires liées à une manipulation d’information étrangère ont été également signalées.

En plus de cela, Bruxelles critique le fait que Meta réduise la visibilité des contenus politiques dans ses systèmes de recommandations, ce qui va à l’encontre des obligations de transparence du DSA. Le mécanisme mis en place pour signaler des contenus illégaux est également mis en cause, jugé peu accessible et facile à utiliser. Enfin, Meta est critiqué pour son projet de suppression d’un outil essentiel pour repérer et analyser la désinformation sur ses plateformes, sans proposer de solution de remplacement adéquate.

Meta dispose de cinq jours pour apporter des corrections

Meta n’a pas directement commenté la procédure, affirmant avoir un processus établi pour identifier et atténuer les risques sur ses plateformes. Cependant, la Commission européenne demande à Meta de fournir des détails sur les mesures correctives prises dans un délai de cinq jours, sous peine de possibles sanctions.

Une préoccupation supplémentaire concerne la suppression de l’outil « CrowdTangle » par Meta, utilisé par de nombreux chercheurs et journalistes pour suivre la propagation de fausses informations, d’incitations à la violence et de campagnes de manipulation. Cette suppression pourrait nuire aux capacités de suivi des fausses informations, notamment dans le cadre des prochaines élections européennes.

Cette enquête contre Facebook et Instagram s’inscrit dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en vigueur l’an dernier pour lutter contre les contenus illégaux en ligne. Il s’agit de la cinquième enquête formelle lancée par Bruxelles dans ce domaine.

About Webmaster

Tombé dans la marmite du web au début du siècle je vous pose ici le fruit de mes recherches