D’après les informations communiquées par le gouvernement ce lundi, une nouvelle feuille de route a été dévoilée concernant les frais à la charge du patient pour l’achat de médicaments ou les actes paramédicaux. Il est prévu que cette somme passe de 50 centimes à 1 euro dès l’arrivée du printemps.
La hausse des franchises médicales fait polémique
Le gouvernement a annoncé une augmentation des franchises médicales, passant de 50 centimes à 1 euro sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux, les participations forfaitaires à 2 euros pour les actes et consultations des médecins, les examens et les analyses de biologie médicale, et la franchise à 4 euros pour les transports sanitaires. Cette décision ne fait pas l’unanimité et suscite des réactions vives.
Des opposants inquiets
Gérard Raymond, président de France Asso Santé, exprime son opposition à cette mesure depuis plusieurs mois, qualifiant cette augmentation de « culpabilisante » pour les patients. Il estime que comparer le système de santé à un forfait téléphonique est inapproprié et qu’il vaut mieux responsabiliser les prescripteurs plutôt que les patients.
« Nous considérons que la santé n’est pas un bien de consommation, et que comparer le forfait de téléphone à la santé, ce n’est pas comme cela que nous allons responsabiliser les gens. »
Gérard Raymond, président de France Asso Santé
Appel à la responsabilisation des prescripteurs
Gérard Raymond souligne également le risque que certains patients, se sentant culpabilisés par cette augmentation, renoncent à se faire soigner. Il plaide en faveur d’une éducation à la santé et de la prévention, afin que chaque citoyen prenne conscience de la générosité du système de santé et en use de manière responsable.
Ces déclarations reflètent les inquiétudes et les réticences suscitées par cette décision gouvernementale, et ouvrent le débat sur des alternatives pour assurer un système de santé solidaire et équitable. Les prochaines semaines verront probablement une intensification du débat autour de cette question cruciale.