Selon les conclusions d’une enquête réalisée en 2022, il a été révélé que l’attente aux feux rouges au volant de notre voiture générerait pas moins de 28 millions de tonnes de CO2 annuellement, rien qu’aux États-Unis. Afin de remédier à cette problématique environnementale, Google a lancé le projet « Green Light » qui vise à exploiter les capacités de l’intelligence artificielle associée à l’application Maps, dans le but d’améliorer la fluidité de la circulation urbaine. Grâce à cette initiative, il est espéré une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre engendrées par cette attente prolongée aux intersections.
Google lance le projet Green Light pour optimiser la circulation routière et réduire les émissions de CO2
À leurs débuts en 1998, les fondateurs de Google ont adopté une règle d’or : « Don’t be evil » (« ne fais pas le mal » ou « ne sois pas malveillant »). Alors que l’on peut argumenter sur le respect de cette maxime par la société au fil des années, Google a récemment lancé une initiative qui pourrait justifier cet adage en contribuant au bien-être de l’humanité. En effet, la société a développé le projet Green Light, axé sur le trafic routier et l’application Google Maps.
L’objectif de ce projet va au-delà de la simple amélioration de la vie des automobilistes qui perdent du temps et de l’argent en raison des embouteillages et de la consommation d’essence lorsqu’ils sont immobilisés. Selon une étude menée en 2022 par la société Inrix, attendre simplement à un feu rouge aux États-Unis entraînerait la production de 28 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année. De plus, la circulation en ville serait 29 fois plus polluante que sur les autoroutes.
C’est dans ce contexte que Google a lancé le projet Green Light, dont l’idée a été soumise par la femme d’un chercheur de l’entreprise lors d’un dîner il y a deux ans. Ce projet vise à exploiter toutes les données générées par Google Maps et son option « trafic », qui fournit des informations en temps réel sur les embouteillages et les ralentissements. Étant donné que des dizaines de millions de personnes utilisent Google Maps à travers le monde, Google a décidé d’explorer cette piste pour améliorer la situation actuelle.
Le projet Green Light repose sur le système Android, développé par Google et installé sur trois milliards de téléphones. Ce système recueille d’énormes quantités de données, qui seront utilisées pour alimenter une intelligence artificielle (IA). Cette IA analysera les schémas de circulation ainsi que les feux de signalisation aux intersections des grandes villes. Sur cette base, l’IA proposera d’optimiser les feux de signalisation en les synchronisant avec ceux des intersections voisines. Par exemple, elle pourra prolonger de quelques secondes un feu vert à un moment précis.
Un cadre de Google explique que cette IA créera des « ondes vertes » pour fluidifier la circulation. Cela permettra potentiellement de réduire de 30% les arrêts aux feux rouges, tandis que les émissions de gaz à effet de serre diminueront de 10%. L’avantage de cette solution est qu’elle ne nécessite pas d’infrastructures supplémentaires coûteuses. En effet, il n’est pas nécessaire d’installer des capteurs spécifiques, ce qui réduit considérablement les coûts pour les villes.
Le projet Green Light est déjà en phase de test dans 12 villes à travers le monde, notamment Seattle, Budapest, Manchester, Hambourg, Rio de Janeiro, Haïfa, Abu Dhabi, Bangalore, Hyderabad, Kolkata, Bali et Jakarta. Chaque ville présente des caractéristiques et des défis différents. Par exemple, à Manchester, les solutions proposées par le projet Green Light doivent prendre en compte l’importance du réseau de bus et le nombre de piétons.
Pour l’instant, l’utilisation du projet Green Light est gratuite pour les municipalités participantes, ce qui en fait une expérience à faible risque pour ces métropoles. Google a même ouvert une liste d’attente pour les autres villes intéressées par le projet.
En conclusion, Google a lancé le projet Green Light dans le but d’optimiser la circulation routière et de réduire les émissions de CO2. En utilisant les données de Google Maps et une IA, ce projet vise à synchroniser les feux de signalisation et à améliorer ainsi la fluidité du trafic. Avec déjà 12 villes testant cette innovation, Google espère contribuer à un meilleur environnement urbain et faciliter la vie des automobilistes.