En Hexagone, les autorités chargées de la lutte contre les fraudes ont une fois de plus mis en lumière les pratiques peu orthodoxes des syndics. Un constat alarmant s’est dégagé de leurs contrôles, avec deux syndics sur trois présentant des irrégularités. Les griefs sont multiples : des factures exorbitantes, un manque flagrant d’informations communiquées aux copropriétaires, des travaux prévus mais non réalisés… Face à ces abus récurrents, de plus en plus de propriétaires se mobilisent pour dénoncer ces agissements inacceptables.
Scandale à Villiers-le-Bel : une chaufferie à l’arrêt depuis plus de deux ans
Dans un immeuble de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), une chaufferie est à l’arrêt depuis plus de deux ans. Selon les propriétaires, qui ont payé leurs charges, leur syndic n’aurait pas réglé la facture d’entretien. « On a été obligés de mettre ces chaudières à l’arrêt », déplore Alou Konaté, un des copropriétaires. Comme lui, certains habitants se sont retrouvés sans chauffage l’hiver dernier. D’autres se sont contentés d’un système électrique d’appoint. Un administrateur judiciaire a pris le relai.
65% des syndics en anomalie
Sur les 236 syndics contrôlés l’an dernier par la répression des fraudes, 65% sont en anomalie. L’ARC, une association de copropriétaires pointe du doigt plusieurs exemples. « Il ne faut pas généraliser, mais malheureusement on constate qu’une majorité de syndics sont dans cet usage », décrit Émile Hagège, directeur général de l’ARC. En 2023, 77 avertissements ont été adressés à des syndics de copropriétaires.
Des conséquences dramatiques pour les habitants
Le dysfonctionnement de la chaufferie à Villiers-le-Bel a eu des conséquences dramatiques pour les habitants de l’immeuble. En plus de devoir supporter un manque de chauffage, certains ont été contraints de trouver des solutions alternatives pour se réchauffer durant l’hiver. L’intervention d’un administrateur judiciaire a certes permis de prendre le relai, mais cela n’a pas effacé la frustration et la colère des résidents face à cette situation inacceptable.
Un manque de transparence et de responsabilité
Le cas de l’immeuble de Villiers-le-Bel met en lumière un problème plus généralisé concernant les syndics de copropriété en France. Il semblerait que de nombreux syndics ne remplissent pas correctement leurs obligations, mettant ainsi en péril le confort et la sécurité des habitants des immeubles qu’ils sont censés gérer. Cette situation révèle un manque flagrant de transparence et de responsabilité de la part de certains syndics, ce qui nécessite une action plus ferme de la part des autorités compétentes pour protéger les copropriétaires et faire respecter la réglementation en vigueur.