D’après les résultats du Rapport mondial sur le bonheur dans le monde qui a été rendu public mercredi, la France occupe la 48e position parmi les personnes de moins de 30 ans interrogées. En revanche, les Etats-Unis se trouvent quant à eux à la 62e place dans ce même groupe d’âge.
La Finlande sacrée pays le plus heureux du monde pour la septième année consécutive
Selon le Rapport mondial sur le bonheur parrainé par l’ONU, la Finlande a été désignée comme le pays le plus heureux du monde pour la septième année consécutive. Les pays nordiques dominent ce classement, avec le Danemark, l’Islande et la Suède suivant de près la Finlande. En revanche, la France se classe 27ème, tandis que les Etats-Unis et l’Allemagne sont sortis des 20 premiers, se positionnant respectivement en 23ème et 24ème place.
Aucun des pays les plus peuplés au monde n’est parmi les 20 premiers de ce classement, soulignant que la taille de la population ne semble pas être un facteur déterminant pour le bonheur. Le rapport met en lumière une baisse significative du bonheur chez les jeunes, en particulier en Amérique du Nord et en Europe occidentale, comparé aux générations précédentes.
Des baisses déconcertantes
Le Rapport mondial sur le bonheur, créé en 2012, évalue le bien-être dans 140 pays en se basant sur des critères tels que le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption. Selon le professeur Jan-Emmanuel De Neve, directeur de la Wellbeing Research Center, les baisses de bonheur chez les jeunes sont préoccupantes, notamment aux Etats-Unis et en Europe occidentale.
Les jeunes Américains sont classés 62ème en termes de bonheur, tandis que les personnes âgées de plus de 60 ans se positionnent à la 10ème place. Cette tendance est également observée en Europe, où les personnes âgées semblent être plus heureuses que les jeunes, à l’exception du Portugal et de la Grèce qui affichent une tendance inverse.
L’impact des réseaux sociaux
L’association Intergenerational Foundation avance des hypothèses pour expliquer la baisse de bonheur chez les jeunes occidentaux, mettant en avant des problèmes liés à la politique gouvernementale, à la crise du logement, à la stagnation des salaires et au coût de la vie élevé. Le docteur Vivek Murthy, superviseur du service de santé publique des Etats-Unis, pointe également l’impact néfaste des réseaux sociaux sur le bonheur des jeunes, soulignant que ces plateformes peuvent être comparées à des voitures sans système de sécurité.
Les informations négatives diffusées en permanence sur les réseaux sociaux contribuent également à cette baisse de bonheur chez les jeunes, qui sont confrontés à un flot constant de nouvelles pessimistes. Le docteur Murthy appelle à une action internationale pour protéger les enfants et les adolescents des effets néfastes de la technologie, mettant en avant l’importance des liens sociaux réels pour le bien-être des jeunes.