Stanislas de Gramont exprime son opposition à une mesure qu’il juge dogmatique et dépourvue de toute base scientifique. Il redoute que cette décision ne le contraigne à fermer certains de ses sites, mettant ainsi en péril des centaines d’emplois. Aux côtés de ses salariés et de plusieurs élus locaux, il prévoit de manifester devant l’Assemblée nationale mercredi pour faire entendre leur voix et tenter de trouver une issue favorable à cette situation préoccupante.
Une opposition frontale au projet de loi contre les PFAS
Le directeur général de SEB, Stanislas de Gramont, a vivement critiqué le projet de loi visant à interdire les PFAS, le qualifiant de « mesure dogmatique sans aucun fondement scientifique ». Avec le soutien de 400 salariés du groupe d’électroménager, ainsi que de certains élus, il s’apprête à manifester devant l’Assemblée nationale à Paris contre ce texte porté par le député Nicolas Thierry.
Selon Stanislas de Gramont, l’interdiction des PFAS pourrait avoir des conséquences néfastes pour l’entreprise SEB. Il craint que la fermeture des sites de Rumilly et de Tournus ne conduise à la perte de 3 000 emplois en France. En effet, ces deux sites produisent principalement des articles recouverts de PTFE, essentiels pour les poêles fabriquées par SEB.
Le directeur général souligne que ces produits sont exportés majoritairement vers des pays comme l’Allemagne, la Roumanie, la Pologne ou le Japon, où les restrictions sur les polluants éternels sont moins sévères. Il insiste sur le fait que le PTFE n’est pas nocif, et qu’il est utilisé dans divers domaines tels que les prothèses et les lentilles.
Stanislas de Gramont met en avant le fait que SEB a cessé d’utiliser du PFOA, un autre type de PFAS, depuis 2012, bien avant son interdiction en France en 2020. Malgré cela, il semble convaincu que le projet de loi actuel est inapproprié et pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’entreprise, ainsi que pour de nombreux emplois en France.