D’après les projections de la Banque de France, une nette décélération de l’inflation est prévue pour les mois à venir. Lors d’une interview sur France Inter mardi, le gouverneur de la Banque a affirmé que l’inflation serait ramenée à 2% d’ici 2025.
Baisse de l’inflation : les salaires vont-ils enfin suivre ?
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a récemment annoncé que l’inflation va ralentir, et que les prix vont augmenter moins vite que les salaires. Cette bonne nouvelle devrait se concrétiser dans les mois à venir, permettant ainsi aux actifs de voir leur pouvoir d’achat s’améliorer.
Actuellement, l’inflation est d’environ 3,5% en moyenne, sur un an, après avoir atteint 7% en début d’année. Selon François Villeroy de Galhau, il est possible de ramener l’inflation à 2% d’ici 2025, ce qui est à la fois une prévision et un engagement de sa part.
Cette baisse de l’inflation risque cependant d’avoir un impact sur les augmentations de salaire en 2024. En effet, la conjoncture s’assombrit, et les chefs d’entreprise s’inquiètent de la baisse de l’activité, ce qui pourrait se traduire par des augmentations plus modérées des rémunérations.
Hausse de salaires dans certains secteurs
Toutefois, il est à noter que le Smic va augmenter de façon automatique, calqué sur l’inflation. Il devrait ainsi dépasser légèrement les 1 400 euros nets par mois. Pour les autres métiers, les augmentations dépendront des négociations salariales annuelles obligatoires, qui se tiennent actuellement dans de nombreuses entreprises.
Selon une étude du cabinet Robert Walters, les cadres occupant des métiers en lien avec le digital, l’intelligence artificielle et la cyber sécurité pourront bénéficier d’augmentations atteignant jusqu’à 7%. Les postes dans la finance ou le juridique pourraient quant à eux espérer des augmentations de l’ordre de 5 à 6%. Il s’agit cependant de moyennes, et chaque cas dépendra des négociations au sein des entreprises.
Le 1er janvier 2024, tous les agents des trois fonctions publiques, étatique, territoriale et hospitalière, bénéficieront d’une revalorisation de leurs rémunérations. Les gendarmes, les jardiniers de mairie, et les infirmières verront leurs grilles de rémunération augmenter de cinq points d’indice, soit environ 20 euros nets par mois en plus. Malgré cela, les syndicats demandent au gouvernement d’ouvrir une négociation pour 2024, sous peine de grèves dans les services publics dès le premier trimestre de l’année prochaine.