Lundi, Bercy et la Banque de France ont décidé de modifier légèrement les règles concernant l’accès au crédit immobilier. Ces ajustements visent à faciliter l’accès au crédit pour un plus grand nombre de ménages et à dynamiser un marché en difficulté.
Assouplissement des règles pour l’accès au crédit immobilier
Le Haut Conseil de stabilité financière, composé du ministère de l’Économie et de la Banque de France, a pris la décision de mettre en place de nouvelles règles visant à faciliter l’octroi de crédits aux acheteurs. Ces nouvelles dispositions visent à assouplir les conditions d’obtention de prêts immobiliers.
Des prêts d’une durée exceptionnelle
La limite maximale de la durée des prêts a été fixée à 25 ans, mais les banques pourront, dans certains cas, dépasser cette limite et accorder des prêts d’une durée pouvant aller jusqu’à 27 ans. Toutefois, cette possibilité sera conditionnée à la réalisation de travaux de rénovation ou de transformation dans le bien immobilier à hauteur d’au moins 10% du montant total de l’opération.
De plus, les banques auront désormais plus de flexibilité pour accorder des prêts à des profils à risque, tels que les primo-accédants ou les investisseurs locatifs dont le taux d’endettement dépasse légèrement la limite autorisée. Bien que les banques aient déjà un certain quota d’exceptions, celles-ci pourront désormais dépasser ce seuil, à condition de revenir à un niveau inférieur lors des trimestres suivants.
Des ajustements critiqués par les professionnels
Une autre mesure concerne la possibilité pour un acheteur solvable dont le dossier de prêt a été refusé de demander un réexamen pour avoir une seconde chance. En outre, il est prévu d’assouplir l’accès aux prêts relais.
Cependant, ces ajustements, bien que destinés à faciliter l’accès au crédit immobilier, sont considérés comme insuffisants par les professionnels du secteur. Ces derniers espéraient des mesures beaucoup plus significatives, telles que la suppression du plafond d’endettement à 35%. Cette déception est exprimée par des acteurs majeurs du marché du crédit immobilier, qui estiment que ces annonces ne suffiront pas à redynamiser le marché.
Le gouvernement a adopté une approche prudente malgré les chiffres de la Banque de France, qui indiquent une baisse significative de la production de crédits immobiliers ces derniers mois. La production mensuelle de crédits est passée sous la barre des 10 milliards d’euros en août, un niveau jamais atteint depuis plus de sept ans.
En conclusion, bien que les mesures adoptées visent à faciliter l’accès au crédit immobilier, elles sont critiquées par les professionnels du secteur pour leur manque d’impact significatif sur le marché.