Orpéa, un groupe d’Ehpad privés faisant face à des problèmes financiers, a récemment été placé sous la supervision de la Caisse des dépôts. Laurent Guillot, qui occupe le poste de directeur général d’Orpéa, a été l’invité économique de franceinfo lors de l’émission diffusée le vendredi.
Orpea, le géant des Ehpad, passé sous le contrôle de la Caisse des dépôts
La prise de contrôle du groupe d’Ehpad Orpea par la Caisse des dépôts représente un tournant majeur pour l’entreprise. Deux ans après le scandale révélé dans le livre-enquête intitulé « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet, mettant en lumière des cas de maltraitance et d’irrégularités financières, cette transition vers une nouvelle gouvernance pourrait marquer un renouveau pour le groupe.
Du côté de la santé financière d’Orpea, Laurent Guillot, président du directoire, a expliqué que cette prise de contrôle par la Caisse des dépôts se déroule dans le cadre d’une procédure visant à aider l’entreprise à retrouver l’équilibre financier. Il a également souligné que cette opération n’est pas encore achevée, et qu’une augmentation de capital est prévue au premier trimestre, tout en précisant que l’entreprise sera contrôlée à 50,2% par la Caisse des Dépôts, mais aussi par d’autres acteurs tels que Maïf, MACSF et CNP Assurances.
En termes de recrutement et de politique de ressources humaines, Orpea a mis en place des efforts considérables pour valoriser les métiers du soin et de l’accompagnement. Des mesures telles qu’une augmentation de rémunération de 4% et la mise en place de tickets-restaurants ont été adoptées. Malgré ces avancées, le taux de rotation du personnel reste élevé, ce qui représente un défi pour l’entreprise dans les années à venir.
Il est essentiel pour Orpea de regagner la confiance des familles et de rassurer les parties prenantes. Laurent Guillot a mentionné que des progrès significatifs ont été réalisés en matière de soin, d’accompagnement et de conditions de travail. Il a souligné que l’amélioration est manifeste, et que des mesures concrètes ont été prises pour surpasser les objectifs fixés par le gouvernement.
Quant à la question de la rentabilité, Laurent Guillot a souligné que cet aspect reste un objectif parmi d’autres, tels que le bien-être des résidents et la qualité du travail fourni. Il a mis en avant l’importance de maintenir une politique soutenable qui permette à l’entreprise de progresser de manière continue, sans pour autant subir des pertes financières permanentes.
Ainsi, la transition d’Orpea vers un nouveau modèle de gouvernance, appuyé par des partenaires financiers de long terme, représente une étape cruciale dans la refondation de l’entreprise. Malgré les défis à relever, Orpea est résolue à restaurer sa réputation et à mettre l’accent sur les soins de qualité, le bien-être des résidents, et l’amélioration des conditions de travail de ses collaborateurs.