La société qui se concentre sur la vente de meubles et d’articles pour la maison traverse actuellement des problèmes financiers importants, mais n’est pas en train de faire faillite pour autant.
La survie d’Habitat entre les mains du tribunal
La décision prise par le tribunal de Bobigny ne signe pas l’arrêt de mort d’Habitat. En effet, la procédure de redressement judiciaire qui a été engagée permet à l’entreprise de poursuivre ses activités tout en maintenant les emplois, malgré sa cessation de paiements et ses dettes impayées. Il s’agit donc d’une situation difficile, mais le pire peut encore être évité.
En plaçant l’entreprise en redressement judiciaire, le tribunal ouvre une « période d’observation » qui s’étend jusqu’à fin janvier. Des mandataires et administrateurs judiciaires seront nommés pour accompagner l’entreprise et trouver les solutions les plus adaptées. Pendant cette période, ils seront en liaison avec le tribunal afin de décider s’il est nécessaire de trouver des repreneurs, voire de liquider la société.
Erreurs de gestion et inflation
La direction actuelle attribue les difficultés de l’entreprise à des erreurs de gestion antérieures, ainsi qu’à la baisse de la fréquentation des magasins, à l’inflation, à la flambée des prix de l’énergie et des matières premières nécessaires à la fabrication des meubles et autres articles. L’objectif principal est de payer tous les fournisseurs et de garantir les livraisons des commandes passées par les clients, tout en préservant la chaîne de livraison.
Habitat est une marque positionnée comme haut de gamme par rapport à des concurrents tels qu’Ikea, ce qui la rend légèrement plus chère. Fondée en 1964, la chaîne de 25 magasins emploie actuellement 450 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2022. En 2011, l’enseigne a été rachetée par le Français Cafom et en 2020, par l’homme d’affaires Thierry Le Guénic, ancien directeur général du couturier Smalto. Le sort réservé à Habitat sera donc connu en janvier, à la fin de la période d’observation.
La survie d’Habitat repose désormais entre les mains du tribunal de Bobigny, en attendant de voir quelles solutions seront envisagées pour l’avenir de l’entreprise. Les enjeux sont importants, tant pour les salariés que pour l’ensemble des activités et des clients de la marque. Reste à espérer que des solutions adéquates seront trouvées pour assurer la pérennité de l’enseigne.