Alors que franceinfo et « Le Monde » ont rapporté sur un document de l’Anses révélant une contamination étendue des sources utilisées par Nestlé, Foodwatch, une association qui défend les droits des consommateurs, a vivement critiqué le comportement de la société multinationale.
La pression s’intensifie sur le gouvernement français
Foodwatch juge la situation grave, déplorant le manque d’information à destination des consommateurs. L’organisation pointe du doigt des pratiques frauduleuses de la part de Nestlé, la première multinationale mondiale. Ingrid Kragl, porte-parole de Foodwatch, critique le manque de transparence et le silence du gouvernement français. Face à cette omerta, Foodwatch a interpelé la commissaire européenne à la santé, qui a révélé que la France n’avait rien communiqué aux autorités européennes à ce sujet.
Consécutivement à la demande de l’ONG, la Commission européenne a contraint la France à rendre des comptes devant les États membres. Un comité a été organisé le 30 avril pour que la France s’explique sur sa gestion de la situation. Parallèlement, la Commission européenne a lancé un audit pour vérifier comment les autorités françaises ont géré cette affaire.
Interrogations sur la persistance de la commercialisation des produits frauduleux par Nestlé
Selon Ingrid Kragl, les directives européennes sur les eaux et le code de la santé publique sont claires : en cas de pollution de l’eau minérale, la mise en bouteille et la commercialisation doivent être suspendues. Or, ce n’est pas ce qui s’est passé dans ce cas. Elle se demande si Nestlé continue à vendre ces produits frauduleux, et si la pollution a mystérieusement disparu, comment cela s’est-il produit?