L’entreprise Continental, spécialisée dans la fabrication de pneus et d’équipements automobiles, a récemment confirmé sa décision de supprimer 7 150 postes à l’échelle mondiale. Cette mesure, qui avait été annoncée en novembre dernier, est désormais en cours de mise en œuvre.
L’équipementier Continental supprime 7 150 postes pour assurer sa compétitivité
L’équipementier allemand Continental a annoncé un plan de suppression de 7 150 postes dans le but de réaliser des économies et d’améliorer sa compétitivité face aux défis de la transition énergétique. La direction de l’entreprise a précisé que 5 400 postes seraient touchés dans l’administration et 1 750 dans la branche recherche et développement d’ici 2025. Cette réduction des effectifs représente 3% de l’ensemble des employés du groupe.
Le plan vise à réaliser 400 millions d’euros d’économies par an d’ici 2025/2026 en rationalisant et simplifiant les activités de Continental. Malgré sa position de l’un des plus importants équipementiers automobiles mondiaux, l’entreprise fait face aux mêmes défis que l’ensemble du secteur en Allemagne, notamment des coûts énergétiques élevés et la transition complexe vers la mobilité électrique.
L’année dernière, Continental avait déjà annoncé la fermeture de plusieurs sites en raison de coûts de fonctionnement élevés et d’une baisse de la demande. D’autres acteurs clés du secteur, comme le groupe Bosch, ont également dû prendre des mesures similaires. Bosch a récemment annoncé un plan de suppression de 1 200 emplois dans sa division systèmes électroniques embarqués.
Des résultats en demi-teinte pour Michelin
Dans ce contexte de restructuration, le concurrent français de Continental, le groupe Michelin, pourrait également être impacté. Bien que Michelin ait annoncé des bénéfices et des résultats positifs, l’entreprise doit aussi faire face à des défis pour assurer sa pérennité à long terme. Les bons résultats de Michelin pour 2023, avec un bénéfice opérationnel de 3,6 milliards d’euros, doivent être analysés avec prudence. Le bénéfice net, qui reflète ce qui reste après paiement des charges et impôts, est en baisse à 1,9 milliard d’euros.
Michelin prévoit également des ajustements en Allemagne, avec une cessation progressive des activités d’ici 2025 dans certaines de ses usines. Cette situation montre que même les entreprises prospères doivent s’adapter aux changements du marché et prendre des mesures pour rester compétitives sur le long terme.