La société française va bientôt présenter les objectifs de sa filiale dans le domaine de l’électrique, nommée Ampere. Elle a de grands espoirs de valoriser cette filiale entre 8 et 10 milliards d’euros.
Ampere : le nouveau pari électrique de Renault
Le directeur général de Renault, Luca de Méo, va faire une annonce majeure concernant la nouvelle filiale de la société, Ampere, dédiée aux véhicules électriques. Cette présentation aux investisseurs aura lieu cet après-midi du mercredi 15 novembre. Ampere, qui est prévue pour être cotée en bourse au printemps 2024, sera ouverte à d’autres actionnaires que Renault.
Contrairement à Tesla, Ampere, une start-up créée il y a 20 ans, s’inscrit dans la continuité d’un constructeur historique comme Renault. Cependant, la nouvelle filiale se consacrera exclusivement à la production de véhicules électriques, suivant en cela la stratégie de la « renaulution » initiée par Luca de Méo.
Une entité 100% française avec 11 000 salariés
Ampere devrait être cotée en bourse en 2024, Renault restant l’actionnaire principal. Toutefois, ses partenaires japonais Nissan et Mitsubishi s’engagent à y investir 800 millions d’euros, et l’Américain Qualcomm pourrait également entrer au capital.
Ampere se veut une entreprise 100% française avec 11 000 salariés dans l’Hexagone. Par ailleurs, elle prévoit la production de sept modèles, dont la R5, la Megane E-Tech, une Scenic électrique et un petit modèle de segment A, nommé « Legend ». L’objectif est de proposer des véhicules abordables, réduisant les coûts de fabrication de 40% et visant la production d’un million de véhicules par an à l’horizon 2031.
Sept modèles, dont la R5
Ampere doit produire à terme sept modèles, dont la R5 lancée en 2024 (un mini SUV rappelant la R4), la Megane E-Tech, une Scenic électrique ainsi qu’un petit modèle de segment A, comme la Twingo, dont le nom provisioire est « Legend », d’ores et déjà annoncé à un prix de moins de 20 000 euros. L’idée de la firme est de proposer les prix les plus abordables possibles en réduisant les coûts de fabrication de 40% et en produisant un million de véhicules par an à horizon 2031.
Par ailleurs, le reste de l’activité de Renault, centrale pour les voitures essence ou diesel, devrait être regroupé dans une autre entité, Horse, en codétention à 50-50 avec le chinois Geely. Cette annonce suscite l’inquiétude chez les syndicats, à l’image du rassemblement symbolique de la CGT devant l’usine de Flins, dans les Yvelines.
Il s’agit donc d’un tournant majeur pour Renault et une nouvelle étape dans le virage électrique pris par de nombreux constructeurs automobiles. Luca de Méo tente ici de réinventer l’héritage historique de Renault pour s’adapter aux enjeux du marché actuel, notamment en matière de véhicules électriques, avec des perspectives financières et industrielles ambitieuses.